L’image parle d’elle même …
Une famille ? … Cinq personnes vues de dos regardent ensemble ce qui pourrait passer pour une apparition, une branche d’olivier dans le ciel, sans la colombe …
La colombe s’est envolée, mais elle reviendra semblent chuchoter entre elles les personnes présentes, assises sur un banc. l’heure est au calme.
Dans le décor, les nuages sont là, ils couvrent les montagnes et nul ne sait de quels présages ils sont porteurs, tant leur couleur passe du lumineux au sombre …
Aucun visage n’est visible sur l’affiche, mais chacun regarde en haut et semble se raccrocher à la seule source de lumière, au milieu du ciel, celle qui nous permettra de voir, de rêver et d’y croire.
En choisissant le blanc pour la palme, chacun peut s’attribuer le choix d’une couleur pour cette palme, or, bleu, etc …
c’est selon les désirs de chacun, et c’est déjà un beau début.
Cette palme de la récompense éclaire le ciel et le coeur de ceux qui la regardent, elle est un symbole d’union et de partage.
Elle prend ainsi une valeur universelle propre à rassembler les gens, une qualité nécessaire par les temps qui courent.
Elle nous rappelle aussi que le cinéma, c’est une affaire de lumière et d’écrans vers lesquels convergent le regard des spectateurs.
L’origine de l’affiche s’inscrit dans le temps, présent et passé …
Elle est tirée du film “Rhapsodie en août” du réalisateur japonais Akira Kurosawa, présenté hors compétition à Cannes en 1991.
Un réalisateur qui n’a eu de cesse de montrer le monde afin d’amener les gens à se connaitre, à échanger, à partager.
Akira Kurosawa avait 81ans quand il a réalisé ce film, le Festival de Cannes le suit à la trace …
Il va fêter ses 77 ans, son dynamisme montre qu’il sait rester jeune.
Marc Lanteri / 26/4/2024